En février 2019, Rodolphe THOMAS a été nommé au Conseil National des Villes par arrêté du Premier ministre Édouard PHILIPPE. Cette instance de la Politique de la Ville composée de 64 membres a pour mission d’émettre des propositions concrètes afin de conseiller le gouvernement sur l’élaboration de la politique nationale des villes, du développement social urbain et de la lutte contre les discriminations.  

À ce titre, le maire d’Hérouville Saint-Clair et vice-président de la Région Normandie a souhaité apporter sa contribution en matière de sécurité. Rodolphe THOMAS a soumis une liste de propositions concrètes visant à renforcer les pouvoirs des polices municipales, « reconnues comme la troisième force de sécurité publique en France. Il faut leur donner les moyens de fonctionner correctement avec des outils efficaces et les plus proches possibles de la  nationale », avance l’élu. « Le maire, avec sa police municipale, doit être le pivot d’une police de proximité renforcée et dotée de réelles prérogatives en matière de contrôles et d’interpellations. »

  • Au vu des actuels enjeux de sécurité, en particulier dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville (développement de trafics de stupéfiants et de l’augmentation de la délinquance juvénile, résurgence des attaques terroristes), il est d’abord primordial d’améliorer et de renforcer le statut des polices municipales ainsi que leurs liens prioritaires avec les forces de sécurité de l’État. À cet effet, Rodolphe THOMAS a soumis au Conseil National des Villes, un ensemble d’arguments et de propositions visant à renforcer les pouvoirs des polices municipales :  
  • Donner aux policiers municipaux le pouvoir de procéder à des contrôles d’identité sur l’ensemble du territoire communal sans attendre la constatation d’un acte délictueux.  
  • Faciliter administrativement la formation des policiers municipaux à l’armement.
  • Permettre aux policiers municipaux de consulter tous les fichiers police (personnes recherchées, fichés S, antécédents judiciaires …) sans avoir à passer par un agent de la police nationale, pour une meilleure efficacité sur le terrain.
  • Relier directement les agents de la police municipale au Procureur de la République, sans devoir passer par l’officier de police judiciaire territorialement compétent pour la transmission des rapports et procès-verbaux pour toutes les infractions constatées.  
  • Anticiper la délinquance juvénile en permettant aux maires d’avoir de nouveau accès à la liste des élèves décrocheurs (revenir sur l’abrogation en date du 17 janvier 2013 de la loi du 28 septembre 2010, dite « Loi Ciotti »).  
  • Faciliter le détachement des policiers nationaux ou des gendarmes dans le cadre d’emplois des policiers municipaux.
  • Permettre aux maires de déposer plainte au nom de leurs agents victimes d’agressions ou d’incivilités. Car souvent lorsqu’un agent subit une agression verbale ou physique dans le cadre de ses missions, il ne souhaite pas déposer plainte par peur de représailles.
  • Permettre aux policiers municipaux de pouvoir verbaliser la consommation de stupéfiants. En effet, actuellement, seule la Police nationale est autorisée à effectuer  la verbalisation par amende forfaitaire pour ce motif.  
  • Impliquer davantage les bailleurs sociaux et privés dans la lutte contre la délinquance dans les quartiers  


Rodolphe THOMAS espère que ces propositions pourront être intégrées au futur Livre blanc sur la Sécurité intérieure, présenté très prochainement par le Ministre de l’Intérieur Gérald DARMANIN et qui devra être suivi d’une loi de programmation sur la sécurité intérieure.