Hier soir, par 21 voix sur 23 votants, le Conseil d’Administration du CHU a refusé, en début de soirée, de voter le budget qui prévoit un déficit de 28 millions.
Comme membre du Conseil d’Administration du CHU, j’ai fait le choix de voter NON… car pour moi la santé des Bas Normands n’a pas de prix.

Depuis quelques années, le CHU s’enfonce dans le déficit et devient peu à peu un grand corps malade, vidé de sa substance faute de moyens financiers suffisants.

La suppression annoncée de 208 emplois n’est pas acceptable alors que des services sont en sous effectifs. Le personnel ne doit pas être sacrifié et la qualité des soins doit être assurée dans des conditions optimum pour les usagers.

Malgré les efforts qui ont été effectués, cette situation n’est plus tolérable. Et à voir l’indifférence du Ministère de la santé, une question se pose « L’État souhaite-t-il garder un CHU en Basse-Normandie ? »

Présidents de collectivités territoriales, députés, sénateurs et élus locaux, nous devons nous mobiliser de toute urgence, et obtenir de Roselyne BACHELOT, le feu vert pour la reconstruction estimée à plus de 600 millions d’euros. Il est indispensable que le gouvernement prenne ses responsabilités dans ce dossier.

Sans ce front commun des élus, nous ne parviendrons pas à provoquer le nécessaire électrochoc politique pour sortir le CHU de cette chronique d’une mort annoncée par le Ministère.

Rodolphe THOMAS
Maire d’Hérouville Saint Clair
Membre du Conseil d’Administration du CHU